GREF 2012 – Références

Ce billet contient les références données lors de mes deux présentations au Grand rassemblement de l’éducation en français 2012 qui s’est tenu à Edmonton les 26, 27 et 28 avril.

Un remerciement particulier aux organisateurs de l’événement pour l’invitation !

 

Présentations sur slideshare

Quand les médias sociaux s’invitent à l’école

iPad en éducation, une expérience sur le terrain

 

Références

École Alex Manoogian

Enquête CEFRIO

Programme d’initiation à internet et à la sécurité sur le Web (3e année primaire) PDF

Charte d’utilisation du réseau sans-fil et de l’utilisation d’appareils mobiles à l’école


Affiche à l’entrée de notre école

Exploration du iPad semaine après semaine (12 billets)

Casper suite pour la gestion des réglages d’un parc d’appareils

Suggestions d’Apps en éducation (anglais)

Microscope sans-fil Proscope

iBooks Author

Exemple de livre iBooks

Billet sur les stylets pour appareils mobiles

Générateur de code QR

App iPhone pour lire les codes QR

Les logos pour les blogues

 

 

 

 

ABC d’un blogue et processus développé chez un blogueur

 

Merci pour le Chapo …

Il y a quelques semaines, j’ai reçu un CHAPO … un Certificat Honorifique en Application Pédagogique de l’Ordinateur donné par le conseil d’administration de l’AQUOPS. Il s’agit de la seconde reconnaissance «officielle» de mon travail en plus de 15 ans de pratique comme enseignant et paradoxalement, cette distinction arrive au moment où j’ai fait le saut comme directeur d’établissement scolaire. C’est pour moi un grand honneur d’être ainsi reconnu par les gens oeuvrant dans le domaine des TIC au Québec. Je remercie donc du fond du coeur ceux qui ont contribué à cette reconnaissance on proposant mon nom pour ce prix … (je soupçonne quelques abonnés Twitter).

Deux éléments lors de cette remise méritent quelques mots.

Tout d’abord, c’était particulièrement émouvant de recevoir ce prix en présence de vieux routiers de l’AQUOPS et des pères fondateurs : Marcel Labelle,  Normand Pinet, Michel Arcouet, Jean Sylvestre,  … il ne manquait que Francis Meynard qui nous a quittés en 2009. Ce sont eux qui m’ont inspiré et surtout Jean que j’ai mieux connu et qui m’a toujours supporté et encouragé avec toute cette belle famille Mac de Saint-Hyacinthe. Il y a plus de 15 ans, ces pionniers implantaient déjà des ordinateurs dans les classes, militaient pour brancher ces ordinateurs en réseau et échangeaient entre eux sur des conférences virtuelles et des Newsgroup. Ce sont eux qui ont tracé le chemin, à une époque où les technologies n’étaient encore vues que comme une «plus value», que comme une dépense non essentielle ou une mode «passagère». L’époque des CEMIS (centre d’enrichissement en micro-informatique scolaire) qui sont devenus les RÉCITS (réseau de personnes-ressources pour le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies) d’aujourd’hui !

Le deuxième élément, c’est que pour pouvoir changer les choses, il faut y croire … lors de cette remise de prix, deux récipiendaires sur quatre étaient des directions d’établissement, j’ose donc croire que les TIC commencent à être une priorité pour les directions ! La dernière rencontre nationale des gestionnaires scolaires portait d’ailleurs sur les TIC. Donc, même le MELS semble vouloir instaurer une culture TIC en interpelant ces mêmes gestionnaires, parce que le succès de l’intégration de la technologie dépend en grande partie du support et de la vision de l’administration.  Je sens donc définitivement un vent de changement, particulièrement cette année et je crois que l’apparition des réseaux sociaux et la grande présence des appareils mobiles des élèves dans nos écoles n’y sont pas étrangères. On ne peut maintenant  plus faire comme si cette technologie n’existait pas !

Encore merci

Sébastien Stasse

Experts, dompteurs et magiciens …

Il y a des enseignants qui m’ont inspiré lors de mon cheminement scolaire : M. Brousseau et M. St-Germain en sont deux. Mais rarement dans ma carrière je n’avais été autant touché par la vision d’une personnalité marquante de l’Histoire. J’ai vu  le film Hugo Cabret et j’ai fait connaissance avec Georges Méliès, certainement une des rencontres les plus marquantes de ma vie.

Pour ceux qui n’ont pas vu le film, il s’agit définitivement d’un incontournable. Non pas tant pour la romance entourant l’histoire d’Hugo (habillement tissée d’ailleurs), mais bien pour l’hommage à un homme qui a failli passer à l’oubli et qui pourtant est le père du cinéma de divertissement, le père des effets spéciaux, mais surtout un visionnaire créatif : Georges Méliès.

Toute mon admiration envers Méliès touche plus particulièrement son utilisation créative d’une invention révolutionnaire : le cinéma. Il a su mobiliser ses compétences de magicien, bricoleur, producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et même acteur au sein d’un nouveau média pour faire «naître des rêves» et proposer des films de fiction . Ajoutons à cela les effets spéciaux et les trucages au montage qu’il a souvent découvert par sérendipité ainsi que la création du premier studio de cinéma français. (Wikipédia)

Plus je repense à son oeuvre, et plus je fais le parallèle avec la nouvelle réalité des enseignants face aux technologies informatiques qui se succèdent  à une vitesse incroyable. À l’image de Méliès, nous avons la possibilité en tant qu’enseignant de trouver dans ces nouveaux outils des façons de faire autrement et de permettre à nos élèves d’être créatifs comme jamais il n’en a été possible. L’animation, la vidéo, l’enregistrement audio, la production de livres sont autant de médias susceptibles d’engager les élèves pour leur permettre de « faire du sens » autour de leurs apprentissages, mais surtout d’exploiter leur créativité.

Nous vivons à une époque extraordinaire où les acteurs du système scolaire commencent sérieusement  à remettre en question, comme le disait si bien Merieu, l’architecture même de l’institution scolaire. Le questionnement se porte de plus en plus sur la nature même des contenus enseignés. Imaginez dans quel monde évolueront nos élèves (ou vos enfants)  qui termineront leur 5e secondaire dans 10 ans.  De quelle façon l’école aura-t-elle su les préparer à ce qui les attend, mais dont nous  soupçonnons à peine la nature aujourd’hui. Nos iPad seront certainement des objets de curiosité tout autant que le sont nos vieux Walkman de Sony aujourd’hui. L’école, à l’image de la vision de  Méliès,  n’a pas d’autre choix que d’encourager la créativité afin de développer chez nos élèves des compétences qui les prépareront à faire face de façon imaginative aux défis qui les attendent.

Des experts de la pédagogie et des dompteurs de technologie, voilà peut-être les bases conceptuelles des enseignants d’aujourd’hui parce qu’on sait bien qu’au moins une fois dans notre vie, au-delà des concepts, un magicien passionné nous a donné le goût d’apprendre.

Merci M. Brousseau, merci M. St.-Germain et merci M. Méliès.

Sébastien Stasse